L’Extase d’être Vivant
Réalisé par Louis JENSSENS (2024)
Production :
D.E.F.I Production
58 bis chemin du chapitre
31100 Toulouse
07.67.98.10.27 asso.defi.prod@gmail.com
"Procuste en tenue moderne, le savant en recherches nucléaires préparera le lit sur lequel devra coucher l'humanité et si l'humanité n'y est pas adaptée, ma foi, ce sera tant pis pour l'humanité."
Aldous Huxley - Le meilleur des mondes (1932)
Bref résumé :
Dans un futur proche, Pierre, ancien rockeur gravement malade, souhaite en finir. Incapable de le faire seul et contraint de rester chez lui à cause d’une tempête, il redémarre Nino, un androïde défectueux pour l’aider dans sa démarche.
Intentions :
L'Extase d'être Vivant aborde les thèmes de la mort, du suicide assisté et la définition de ce qu’est l'humanité. À travers le prisme d'une relation singulière, presque père-fils, entre un homme mourant et un androïde défectueux, le film soulève des questions fondamentales :
Qu'est-ce qui définit notre humanité ? Est-ce notre capacité à ressentir des émotions, à penser par nous-mêmes ou à faire des choix moraux ?
Dans un monde où même la mort est contrôlée, que reste-t-il de notre libre-arbitre ? Le suicide assisté est-il un droit ou une forme d'abandon ?
Les machines dotées d'intelligence artificielle peuvent-elles développer une forme de conscience et d'empathie les rapprochant de l'être humain?
Le film s’inspire à la fois des codes de la science-fiction et du drame psychologique. Il adopte le huis clos pour explorer de manière intime les derniers jours de Pierre, instaurant ainsi une ambiance pesante et introspective. En parallèle, les scènes centrées sur Nino, l’androïde, apportent un contraste visuel et narratif, offrant une perspective plus froide et détachée sur la fin de vie.
Les teintes psychédéliques et les éclairs narratifs traduisent le cheminement intérieur de Pierre vers l’acceptation de sa situation, brouillant les repères entre rêve et réalité. La bande originale oscille entre des morceaux de rock dynamiques et des ambiances électroniques, illustrant la dualité de l’histoire.
Même si le film aborde des thèmes graves comme le suicide, j’ai toujours souhaité le faire avec pudeur et sensibilité. Cette volonté se retrouve dans l’aspect parfois absurde du récit, notamment à travers la méthode choisie par Pierre pour mettre fin à ses jours. Mon intention est de m’éloigner d’une représentation voyeuriste de la mort, pour inviter le spectateur à une réflexion plus intime.
Mon attrait pour l’esthétique et l’imagerie de la culture rock a fortement nourri ce projet. Pierre, le protagoniste, est un ancien musicien qui conserve une passion pour la musique et la contre-culture. Son apparence, son attitude, la décoration de son salon et les flashbacks psychédéliques rendent hommage à cet univers. Ces séquences oniriques illustrent aussi le voyage intérieur de Pierre vers l’acceptation de sa condition, où le temps et l’espace se confondent, à l’image des derniers instants d’un homme face à sa propre fin.
Le film puise aussi son inspiration dans des œuvres qui m’ont profondément marqué comme le roman Les Derniers Jours d'un Condamné de Victor Hugo ou L’étranger d’Albert Camus. Les films cultes comme Solaris de Tarkovski ou encore Blade Runner de Ridley Scott sont tout à fait des références visuelles de ce court-métrage. J’aimerai aussi citer l'album concept Life is… But a dream du groupe de métal Avenged Sevenfold qui explore les thèmes de l’existentialisme et la technologie. Par chance, l’album PolygondWanaland de mon groupe de rock préféré King Gizzard and The Lizard Wizard, est mis à disposition pour tous. Le groupe installe dans ses différents albums une ambiance psychédélique mélangée à des concepts de science fiction poussés comme le transhumanisme.
L'Extase d'être Vivant adopte un style visuel résolument expérimental, à la croisée de l'esthétique science-fiction froide et de l'onirisme coloré. L'ambiance générale naviguera entre deux pôles :
La froideur typique des films de science-fiction contemporains aux compositions géométriques.
Un côté psychédélique avec une palette de couleurs vives, chaudes et contrastées.
Le film fait largement usage de plans composés, la caméra adopte des mouvements lents, privilégiant les travellings latéraux et circulaires. Les cadres sont parfois débullés, soulignant l'instabilité de la situation. Cette approche cinématographique hybride, entre science-fiction et psychédélisme, permet d'immerger le spectateur dans l'univers mental contrasté. Un trip psychotrope et grotesque de la condition humaine fortement influencé par l’esthétique de Panos Cosmatos, réalisateur du film Mandy.
.